Cie le loup qui zozote – Création 2010
Spectacle théâtral et musical d’après l’œuvre de Gaston Couté
« Sur la grand’route », est un spectacle théâtral et musical s’appuyant sur les textes et chansons de Gaston Couté, poète libertaire du début du siècle dernier. Un peu comme pour un récital, trois hommes s’emparent tour à tour des mots de Gaston Couté, les jouant, les disant, les murmurant, les chantant, les interprétant. Car il s’agit bien de faire entendre ces mots-là, de faire résonner cette poésie-là, populaire, brutale, sensible, donnant la parole aux pauvres, aux démunis et autres peineux, fustigeant la bêtise et les institutions écrasantes mais aussi chantant l’amour des hommes et des femmes, de la nature, de la terre et des petits riens de la vie.

Reportage France 3 Poitou-Charentes d’octobre 2010 (avant de le visionner, appuyer sur le bouton pause situé en bas de page pour couper le son des extraits du spectacle) :

Poète libertaire et chansonnier français, Gaston Couté est né à Beaugency le 23 septembre 1880 et mort à Paris 10e le 28 juin 1911. Il était le fils d’un meunier. Il quitta l’école qu’il s’était mis à détester à l’adolescence avant le baccalauréat. Il fut alors commis auxiliaire à la Recette générale des impôts d’Orléans, puis travailla pour un journal local,  » Le Progrès du Loiret ». Il commença à publier ses poèmes dans des feuilles locales et à en composer en patois. Il les fit entendre à une tournée d’artistes parisiens de passage. Ayant reçu quelques encouragements, il se décida, en 1898, à monter à Paris. Il avait dix-huit ans. Après quelques années de vaches très maigres, il y obtint un certain succès à réciter ses poèmes dans les cabarets. Il collabora à la revue  » La Bonne Chanson » de Théodore Botrel. On peut dire qu’il représentait une version rurale de Jehan-Rictus, lequel l’avait aidé à ses débuts. Il écrivait également des chansons d’actualités pour des journaux anarchistes  » La Barricade » et surtout « La Guerre sociale ». La fin de sa vie allait lui être difficile : la tuberculose, l’absinthe, la privation (l’approche de la guerre qui favorisait les chansonniers cocardiers au détriment des anarchistes). Il mourut vingt-quatre heures après avoir été conduit à l’hôpital Lariboisière. Il est inhumé au cimetière de Meung-sur-Loire où un musée lui est consacré.
Les poèmes de Gaston Couté ont depuis régulièrement été mis à l’honneur : Gérard Pierron et Marc Robine, Bernard Meulien, Claude Antonini, Vania Adrien-Sens, Compagnie Grizzli, Compagnie Philibert Tambour, Le P’tit Crème, Hélène Maurice, Imbu, Édith Piaf, Monique Morelli, Marc Ogeret, Gabriel Yacoub, Bernard Lavilliers, La Tordue ou encore Loïc Lantoine. Certains groupes de musique contemporaine (rap, électro, techno) et hip-hop comme Jazzkor, et les 1871 ont aussi repris son répertoire.

Comédiens: Guillaume Lecamus, Pascal Peroteau et Emmanuel Gaydon
Création musicale: Pascal Peroteau
Mise en scène et création lumière: Christian Remer
Régie lumière: Christian Remer ou Mathilde Chabot
Spectacle créé avec le soutien de Monsieur Clément, député Sud Vienne (enveloppe parlementaire) en 2010.